Zizanie et Tristresse à l' académie nationale de médecine

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Vif regard sur certaines de nos vieilles institutions :

Regard extérieur sous forme d’un compte rendu critique de ma visite à l’ACADEMIE DE MEDECINE de PARIS le 20 septembre 2016.
Le sujet concernait la fameuse ou fumeuse maladie de LYME ou borréliose.
Courrier envoyé au Ministère de la Santé
Direction générale de la Santé et de la veille sanitaire
Bureau des risques infectieux émergeants et des vigilances (VSS1)
Et à Monsieur le président de l’Académie de médecine de Paris.
L’académie se trouve donc Rue Bonaparte, un quartier tranquille et agréable. J’y déjeune avec un ami et me rend sur les lieux pour 14h…Le bâtiment est beau et après les contrôles d’identité (il fallait se pré inscrire) nous sommes dirigés vers le balcon. L’endroit est coquet et porte la marque de l’histoire de la médecine avec nombre de bustes de personnalités historiques…Sympathique et en même temps historique, d’un autre temps.
Je ne suis pas de ce monde et suis un « petit vétérinaire de campagne ». Je ne serais ni diplomate à outrance bien qu’empreint de respect malgré ce que j’y ai vu, ni assez politisé pour n’utiliser que de la langue de bois. Je vais donc vous décrire ce que de l’extérieur quand on n’est pas embrumé par l’habitude des lieux, on peut ressentir en écoutant et observant ce microcosme élitiste…
La salle principale est réservée aux Académiciens, le balcon aux visiteurs. Quelques bonjours échangés, présentation d’anonymes visiteurs : des médecins, des journalistes, des patients affiliés ou non à des associations et des individus isolés comme moi, curieux d’en apprendre et de voir ce que ce lieu, dit d’excellence, a dans le ventre !
Hé bien ce que les Académiciens ont dans le ventre c’est déjà un repas qui semble copieux et lourd car une fois installés et durant les exposés une bonne partie d’entre eux DORMAIT ou était tellement assoupie qu’ils n’ont rien dû « extraire » des exposés. En soit c’est rassurant de savoir comment les élites considèrent les problèmes de la bases et y donnent importance !
J’apprends en plus que le matin une conférence de presse a déjà eu lieu et qu’ils se seraient bien gardés de communiquer dessus…les jeux sont faits, tout est décidé d’avance et le « débat » annoncé…hé bien n’en fut pas un du tout. Un simulacre dans toute sa splendeur !
Ma description des choses sera sans doute lacunaire, car je vais pointer essentiellement ce qui m’a marqué.
Les académiciens arrivent en petits groupes dispersés, pas vraiment à l’heure et tels des écoliers de primaire ils sont informés du début « du cours » afin d’obtenir le silence et leur attention. Cela ne se fait pas d’emblée.
Le président de l’Académie ouvre la cession en signalant les membres qui ont été récemment décorés de la Légion d’Honneur, dont lui-même. Bravo messieurs. On est effectivement du coup rassuré, nous sommes en face de l’élite de la nation dont la probité ne peut être remise en cause. Quand on attend le débat on s’interroge d’emblée sur l’utilité de perdre du temps à signaler cela…
Ce qui frape le spectateur (et je précise qu’étant né en Afrique la vieillesse est pour moi synonyme de sagesse, mais je ne suis pas aveugle non plus quand à ce qu’elle implique), c’est l’âge moyen de l’assemblée. Quatre vingt- quatre vingt cinq ans en moyenne. Et que des mâles, pardon, déformation professionnelle, des hommes.
Je n’ai pu, et ai entendu autour de moi, m’empêcher de me faire la réflexion suivante : Il semble surréaliste que des individus bien fatigués par la vie (ce qui nous pend au nez à tous !), ayant cessé leurs activités professionnelles depuis 15 à 20 ans soient en mesure, quand ceux en activité actuellement ne trouvent pas possibilité de le faire hormis quelques trop rares hommes de terrain, de faire assez de bibliographie et de suivi de recherche tout en sachant encore ce qu’est la réalité du terrain…Car non seulement ils ont décroché de la pratique mais en plus les informations parcellaires bibliographiques leur parvenant ont toujours un décalage avec la réalité d’un praticien de terrain ! A cela s’ajoute qu’on leur demande de juger d’un sujet qui ne fait pas spécialement partie de leur spécialité d’origine ! Quand on voit qu’un généraliste suivant sa formation et le consensus de 2006 n’a en général aucune idée de ce qu’est lyme et ses co-infectants on pleure à imaginer ce qu’une telle assemblée est capable d’en dire…Et la suite me donnera fort malheureusement raison !
Autre réflexion m’ayant sauté à l’esprit au vu de l’âge moyen et du taux de testostérone de la salle couplée à une éducation souvent rigide et empreinte de « religion » de leur époque : Comment de telles assemblées donneraient crédit et aval pour des études (stagnant et n’existant toujours pas de façon probante) concernant un autre sujet de pathologie orpheline de toute considération dans notre pays qu’est l’endométriose ? Quel homme se sent directement concerné par un sujet féminin ? Les femmes ne sont elles pas juste bonnes à accoucher, gérer leurs cycles et se plaindre de façon hystérique… ? Méchante pensée de ma part et je ne puis faire de procès d’intention j’en conviens, mais cette vision des choses m’a méchamment échappé sur le moment…et ne puis éviter de la partager car la comparaison en termes d’implication concernant une pathologie que l’on ne subit pas et son dénigrement, comme pour lyme me sautait aux yeux avec une telle évidence...
Les exposés ont commencés. Je vous parle d’exposés, oui, oui ! Pas de débat. Les divergences de vues ont été platement présentées comme des cours.
C’est le Docteur Christman qui commença. Un petit cours simple, duquel on n’apprend absolument RIEN ! Rien de neuf. J’eu la naïveté de croire en faisant le déplacement chez les « élites » que l’on serait à un tout autre niveau et que j’y décèlerais pour mon appétit et ma curiosité propres des nouveautés ?! Mais rien nada, le vide ! Ceci dit ce cher professeur Christman qui nous a exposé un cours d’une complexité à ne même pas faire frémir un étudiant de deuxième année de fac et un peu au fait de l’immunologie, passera sans doute encore pour un dieu auprès d’une assemblée de personnes non formées aux délices des professions médicales…Je dû bien me résoudre à constater que malgré l’évolution de tant de pays et toutes les publications existant sur le sujet, les « partisans » du consensus n’ont aucune capacité à évoluer et que leur « blocage » semble du type doctrine psycho rigide et loin des esprit malléables et du questionnement scientifique…
Ce professeur à titre personnel je l’ai subit. On m’a envoyé le voir car considéré comme un ponte. Mon diagnostic je le fis tout seul via des « moyens vétérinaires » (PCR) me passant de la médiocrité des labos d’humaine Français dont je soupçonnais le « non fonctionnement » quand le western blot positif à mes yeux et payé par moi-même (l’ELISA ayant été négatif…) me fut lu comme négatif…Le diagnostic fut posé par mes soins…et donc on m’envoya à Strasbourg et après une entrevue de bas niveau dans son service, désespéré qu’il était finalement de ne rien me trouver d’autre (le but fut d’essayer de pointer une autre pathologie ce qui aurait rendu facile le dénigrement de lyme que je fis confirmer via un laboratoire d’humaine Allemand !) malgré des milliers d’euros dépensés en analyses diverses pour « examens complémentaires et diagnostics différentiels ». Il nia lyme que SON LABORATOIRE comme il me dit, fort de l’Elisa et du western blot, positif pour un vétérinaire, mais négatif à ses yeux, ne put mettre en évidence…me mettant dehors tout en me conseillant de prendre de la doxycycline…
Connaissez vous beaucoup de praticiens, surtout de ceux qui pour plomber leurs collègues soignant des patients lyme, critiquent l’utilisation d’antibiotiques, vous proposeraient un traitement à base d’antibiotique tout en vous affirmant que vous n’avez rien et certainement pas lyme ? Rappelez moi ce que le « con s’en suce » de 2006 préconise comme molécule classique pour soigner une lyme ? Je vous laisse seuls juges. Moi mon opinion est faite depuis longtemps sur ce vivier Strasbourgeois incohérent. J’en ai remercié Monsieur Christman en personne en allant lui serrer la main le remerciant de m’avoir « éconduit » car finalement mes ressources personnelles en matière de prise en charge de patients « à poils » m’ont permis avec un tantinet de jugeote de me soigner avec peu de médicament à très faible coût (<200 euros), mais bien dosés, utilisés et combinés comme les vétérinaires savent le faire et de m’en sortir seul et sans rechute depuis plus d’un an tout en ayant 85% d’amélioration de ma condition (stade 3, neuro lyme…). C’est tout ça qui m’a permis aussi d’être là et attentif à l’Académie sinon j’errerais sans plus de considération de services en services comme tant d’autres malades ni reconnus, ni écoutés ni considérés par des individus
non concernés et qui reçoivent quels que soient leurs résultats (publiés ? Evalués ? Documentés ? Commentés par des questionnaires d’évaluations de satisfaction des patients ?....) leur salaire...Le pire est de se dire qu’en plus ils enseignent aux futurs médecins ?! Non ?
Je laisse mon cas personnel de côté mais j’ai voulu malgré tout éclairer le pourquoi de ma présence à l’académie. Mes mots sont parfois crus mais vous verrez qu’en termes de politesse et de respect certains académiciens ne sont pas en reste loin s’en faut. Du coup se mettre à leur niveau pose peu de problème.
On en tire quand même de çà qu’il existe 3 stades pathologiques associés à Borrélia, dont le stade trois se traduit par de graves lésions /symptômes neurologiques. Il exposa les cas où la ponction de liquide céphalo-rachidien est nécessaire à la pose d’un diagnostic. Une belle reconnaissance de ces symptômes nerveux malgré le déni de tous ceux non objectivables à leur yeux, la priorité n’étant surtout pas d’écouter le malade…quand à les soigner…Un aparté sur les co-infectants fut fait aussi. Une avancée ! Bien qu’en termes de formation des médecins de terrain (généralistes) à ces co-infectants c’est un vide abyssal. En prendre conscience serait déjà un début.
Je n’ose vous dire ce que je pense de la branlette intellectuelle affligeante entre le camp « conservateur du consensus » et les évolutionnistes représentés par ceux qui tentent de soigner les patients sans les diriger vers la psychiatrie dès qu’ils ne comprennent pas leurs tourments…Et où l’on parle d’un côté de stades 1,2 et 3 de cette maladie et les autres parlant d’affection chronique…Un débat irritant pour des égocentriques bien loin évidement des préoccupation de la patientèle…à renvoyer à l’académie de Littérature…je ne puis comprendre quelle place il y a à tant de médiocrité au sein de cette prestigieuse Académie de Médecine de Paris où devraient s’exprimer l’Elite de la nation et pas des coqs en mal de pouvoir sémantique...Je vous parlais d’un regard externe n’est ce pas ? Acceptez le tel qu’il est...loin de votre train-train et de votre logique !
Je fus atterré d’entendre les questions émanant des membres de l’académie bien qu’elles débouchèrent sur de vrais constats: Il est nécessaires de faire des recherches fondamentales, de progresser. Faut-il encore en accepter le principe, sans déclarer en permanence via conférences de presses surannées et figées sur l’assurance de détenir toute la vérité, rien que la vérité…, que l’on ne sait pas tout et qu’il y a fort à découvrir !
Ce ne semble pas la préoccupation première du Docteur JAULHAC qui via un exposé servant à noyer le poisson qu’est l’auditeur non formé, n’apporte rien de neuf ni de concret pour les patients à part en substance une affirmation tout aussi médiocre que tout ce qui compose le consensus de 2006 : Les autres examens diagnostic tels la PCR, n’apportent pas un diagnostic à 100% et ne sont donc pas valables. Il en oublie de considérer ce que l’Elisa mal calibré et le Western Blot mal interprété
offrent en termes de fiabilité surtout si l’on ne recherche qu’un type de borrélies…a pisser de rire. Je ne me rabaisserais pas à les critiquer totalement pour ma part car en tant que Vétérinaire c’est enfoncer des portes ouvertes que de signaler cela ! Pas un examen n’est totalement fiable. Mais si l’on veut se rapprocher de la fiabilité maximale, on utilise TOUT CEUX QUE L’ON A SOUS LA MAIN, de façon combinée y compris la PCR. Et la microscopie à fond noir dont personne ne parle par exemple…et sans dénigrer les autres ! On travaille ensemble et on fait avancer la recherche au lieu de tenir des propos et affirmations péremptoires de supériorité théologico-fondamentalo-extrémico-stupides donnant vu de l’extérieur une image de moyen âge régressif et de conflits de clochers et de services…mot « service » qui semble bien loin de celui que l’on serait en droit d’attendre de vous…la base vous paye via ses charges vos salaires, pour qu’en retour vos égos ne nous servent qu’immobilisme et discours pathétiques.
Or tout semble fait pour que rien ne bouge. Quand je vois la teneur du débat et des interventions, je ne suis pas surpris qu’il soit interdit de filmer !
Monsieur le Président de l’académie, vous avez interrompu la séance afin de vilipender un caméraman (journaliste ??). Je me suis fais reprocher par une dame de photographier, cette dame m’ayant confondu avec un autre monsieur, mobile dans la salle qui a effectivement pris des photos en étant juste à côté de moi un moment…Et alors ? Quand bien même et j’espère que certains ont enregistré les « débats » ! Car le niveau de tout ça fait peur et n’est pas digne de notre Grand et beau pays. Cela ne met en évidence qu’un retard énorme sur d’autres nations, sur les vétérinaires sur le non fonctionnement de nos institutions et de nos Elites. Qu’avez-vous à cacher ? De la Honte ? La peur de devoir revenir sur vos blocages et « vérités » avec des témoins de tout cela ! Je puis le comprendre, ceux qui affirmaient que la terre était plate se seraient senti mal en présence de caméras et d’enregistrements…Je me justifie plus loin de ce sentiment de peine à croire que l’on puisse tomber si bas…chez nous !
Vint alors l’exposé du Docteur Peronne. Sobre, simple. Evoquant les observations de terrain, la réussite de traitements antibiotiques hors protocole du consensus biblique de 2006, et ce dans bien des cas. Evocation des inconnues et questionnements, des co-infectants et autres molécules testées. Bref enfin un Médecin qui se questionne, essaye de comprendre, cherche et trouve parfois des solutions. Que croyez vous que les patients attendent de vous tous ? Il n’a même pas osé évoquer des combinaisons d’antibiotiques tant la sclérose actuelle et la méconnaissance de leur utilisation par la majorité des praticiens est évidente ! Il a parlé DES borrélies…, de prévention, des particularités de la maladie polymorphe et difficile à diagnostiquer, des solutions et recherches à envisager. Sage simple et sans la prétention de détenir quelque forme de vérité, laissant ouverte la porte au doute à la recherche et aux questions, ne parlant que de ce qu’il fait tous les jours.
Une consoeur Vétérinaire a exposé la biologie et les cycles des tiques et contaminations dont celle de l’homme, la prévention…Tous les étudiants vétérinaires ont ça en tête depuis 30 à 40 ans…les médecins le découvrent ils ?
Et c’est contre ça que le camp adverse s’excite ?! De quoi avez-vous peur, quels intérêts autres que ceux des patients défendez-vous ? Je ne puis comprendre à la lumière de ces exposés et vu de l’extérieur cette polémique d’arrière garde, primaire et primitive.
Les questions posées par les académiciens qui ne dormaient pas ou n’étaient pas distraits et qui m’ont marquées (à défaut d’enregistrement ! Et si mes souvenirs sont bons), au point de me faire peur sont les suivantes :
1) « Quel est le mode de pénétration des borrélias dans les tissus ? » Il faut donc à l’Académie, cette association de sages et représentant une élite à laquelle le MINISTERE DE LA SANTE a demandé un rapport sur la maladie de lyme, refaire un cours de bactériologie et d’immunologie ???? Pour avancer sur un sujet d’une telle importance on doit reparler de ça ? Des adhésines, de la diapédèse, des formes de résistances à la phagocytation, l’autonomie de mouvement bactérienne via flagelles et mouvements spiroïdes ? Sans blague ? EN GROS LE MINISTERE ATTEND QU’ON LUI MONTRE COMMENT CONDUIRE UNE VOITURE PAR DES INDIVIDUS NE SACHANT PAS MARCHER? Quelle est cette blague ?
2) « comment expliquer que chez les chiens soit décrit un syndrome néphrotique aigu que l’on ne constate pas chez l’homme ». En fait soit je ne suis pas au courant de cette atteinte rénale de la borrélia chez le chien qui est en général, à part pour des arthrites changeantes avec boiteries, quasi asymptomatique soit il y a confusion avec babésia, l’agent de la piroplasmose. Donc malgré l’intérêt que cette question apporte en termes de considérations de co-contaminations, ce qui est bienvenu car peu de médecin sont au parfum, en tout cas au contact des malades…, elle révèle surtout une confusion d’agents pathogènes ! Le quidam (non péjoratif !!!!) ne peut percevoir cela mais moi ça m’a fait frémir au niveau d’un débat de cette importance ! Je vous rappelle que là nous sommes au sein de l’Académie Française de Médecine !
3) Il y en eu diverses autres qui m’ont moins marqué ou je ne m’en souviens plus mais le sentiment de la non maîtrise du sujet, des lacunes concernant les connaissances, les confusions…et cette pseudo élite recevant décoration est à l’origine de rapports influençant le ministère de la santé qui lui par la suite prend des décisions impactant des milliers de patients ? Vertigineux ! Et attendez la suite !
Hé oui le pompon vint, selon mes renseignements (si je me trompe de nom, vous me corrigerez et je m’en excuse d’avance !), du Docteur et académicien et « professeur » sachant professer semble t’il, Monsieur GENTILLINI. Demandant à intervenir il ne posa pas de question du tout et n’apporta rien aux échanges, le contraire vu ce qui a suivit aurait été étonnant. Il invectiva, agressa et
vilipenda le professeur Peronne. Il s’octroya la « gloire » de nombreux cas et traitements effectués sur des patients lymés comme justifiant de sa compétence et de son droit à intervention. Bien. Pourrait il fournir ses protocoles et statistiques de réussite de façon publique et une commission pourrait elle remonter nominativement auprès de tous ces patients afin d’avoir leur avis sur leur guérison et leur prise en charge en fonction du stade de la maladie considéré ? Ce serait plus qu’intéressant car vu la verve qu’il a il doit en avoir de l’expérience ! Je n’ai que celle de mon cas mais vu le degré de politesse de cet individu, je prends le droit sans le juger mais juste le décrire d’exprimer ce que j’ai pu en penser !
Alors après s’être présenté comme un praticien déi-« fiable », que dis-je éligible à, sans aucun doute, la légion d’honneur, ce qui suivit le serait à la Légion d’HORREUR.
Fort d’une théâtralité qui concernerait plus volontiers l’Académie des Beaux Arts, avec un ton limite martial rappelant les heures sombres de l’entre deux guerre, ce monsieur crachant sa haine précisa se reconnaître dans l’exposé du docteur Christmann (qui en est surpris finalement ?) et pas du tout dans celui du Docteur Perronne qui selon lui utilise les médias pour créer une psychose au niveau de la population ! Lui demandant de se rétracter médiatiquement et publiquement !
C’est étonnant de voir comment dès qu’une chose devient publique avec une prise de conscience en opposition avec les visions étroites de certains (dirigeant ou aux postes clés), cela réveille des passions agressives et incontrôlables venant de ceux qui sont persuadés de posséder « la » vérité. En cela cette intervention était digne d’un prêche d’extrémiste religieux…attitude peu en odeurs de sainteté ces derniers temps Docteur Gentillini…Et on se rappelle Tchernobyl…pour la lyme comme le déni…
Mais passons votre aspect très personnel et soupçonné de structuration de la pensée pour revenir à l’effet que vous fîtes sur les « observateurs ». Vu que vous « gueuliez » votre mépris il est possible que vous n’ayez pas entendu la désapprobation du public qui s’est traduit de façon polie par le fait que d’un seul homme l’assistance vous hua. Vous remarquerez Monsieur que ce public de « petits » sans décorations ni titres, composé aussi de journalistes que vous critiquâtes dans votre diatribe a su rester bien plus poli que vous, ni insultes, ni invective…en somme une dignité que vous n’avez pas. Et je vous jure que pour avoir entendu les commentaires discrets ayants suivi votre intervention, nombre d’entre eux vous auraient non pas offert d’emblée la légion d’honneur mais un beau doigt, majeur certes, du même nom…
A titre personnel, ayant aussi des confrères, c’est la première fois que je vois concernant un sujet scientifique autant de NON CONFRATERNITE et de MANQUE DE DEONTOLOGIE. A moins que votre déraison ne s’explique au niveau d’autres enjeux qui réveillent bien plus de passions humaines : doctrines, argent, sexe…que penser ? Que vous auraient fait personnellement tous ces médecins incarnés par le Docteur Perronne pour que vous dérapiez aussi lamentablement ? On s’interroge !
Etant donné que je vais bien mieux, donc à nouveau capable de suivre et écouter un sujet de faible intensité et faire autre chose en même temps je vous ai suivi du regard après votre intervention, n’apportant rien de plus en nouveautés scientifiques à mes yeux…
Et là une envie de vomir ! Je m’explique.
Je me trouvais au premier rang du balcon, penché sur l’amphithéâtre et je vous voyais très bien par devant et d’en haut, sur votre droite, juste là Monsieur. Et ce que je vis c’est qu’il devait y avoir un FAN CLUB dont le niveau doit rejoindre celui de la STAR ACADEMY et que l’on devait (je l’ai interprété comme cela…je me trompe peut être !) vous envoyer des messages d’approbation sur votre téléphone, vous contentant. Ces sourires et tressautements de satisfaction en direct, comme issus d’une certaine téléréalité, pour quelqu’un qui venait de critiquer les médias m’a fait sourire. Mais cela montre que vous n’êtes pas seul sur ce registre... Votre respect pour le débat ne dépassait pas celui d’un adolescent prépubère qui énerve ses parents en jouant avec son téléphone lors d’une discussion…
Mais cette éducation fort criticable quoique tendancieuse vous ne l’avez pas limitée à bidouiller votre téléphone…vous vous êtes mis à faire votre courrier en pleine séance !!! Et cette assemblée ne mérite pas par votre irrespect qui salit tous ses membres ! Je comprends mieux l’interdiction de filmer tout ça ! Qu’en penserait le « peuple » ? Sans doute la même chose que moi ! Je vous félicite donc pour votre « grandeur » et vous souhaite les « palmes » académiques pour cette « exemplarité » Qui gardera encore, ces images en tête, la moindre illusion quand au but de votre présence et en votre respect du serment d’Hippocrate…et votre désir de servir utilement les patients, les malades et les gens qui vous procurent votre revenu ? Bassesse humaine, sous un sous-poudrage de titres et d’artifices, de paraître. Rien de nouveau d’un point de vue humain. On eut espéré ne pas avoir à constater cela venant de nos élites…
Je reste scientifique et ai cherché néanmoins à trouver une explication à vos agissements. En une fraction de seconde un schéma diagnostic différentiel m’a traversé l’esprit. Excusez moi l’ironie et le ton sarcastique une fois de plus !:
Intégrisme de la pensée…cela relève de l’éducation et de la psychothérapie. Je vous laisse vous adresser à vos collègues psychothérapeutes dont les adresses vous sont connues et qui reçoivent tous les patients sur lesquels « vous ne pouvez rien »…constat tant décrié par ceux qui errent dans notre système médical Français. Mais je dois me tromper, vous êtes « un bon » vous de médecin ?!
Atteinte neurologique. On ne peut les exclure. Elles sont nombreuses. Mais vu le sujet traité à l’académie ce jour là, la neuro-borréliose ne peut être éludée par les esprits ouverts et progressistes, mais là mon pauvre Monsieur Gentillini vous avez mal choisi votre camp, car avant que vous soyez diagnostiqué et traité…il vous faudra vous armer de patience…et les séquelles guettent ! J’en sais quelque chose et cela explique sans doute pourquoi je prends la peine d’écrire ceci alors que mon paternel m’a toujours dit que l’on répond aux i--------s par le silence…je ne dois pas être assez obéissant à cause de cette maladie que votre confrère et collègue armé de dogmatisme sus cité n’a point voulu reconnaître ni (essayé) de soigner. Vous m’en excuserez comme je vous excuse pour votre dérapage public.
A moins que finalement, le travail des médias et les dénonciations des associations essayant de défendre les malades, vous fassent paniquer ? La panique est mauvaises
conseillère et pousse à des comportements irrationnels comme vous nous avez donné un exemple. L’agressivité me fait, déformation professionnelle oblige, penser à un animal acculé, devenant dangereux car ne voyant pas d’échappatoire.
Reste la rage, mais vu la verve que vous avez eue, il ne peut être exclut un risque viral de contamination de vos collègues et voisins de sièges via les postillons…mais renseignez vous la rage, une fois soupçonnée, les services Vétérinaires sont en général assez radicaux quand aux moyens d’y mettre un terme. Vaut mieux en revenir à un profil plus discret et ne pas rester dans le collimateur…dans ces cas là les feux de la gloire et de la célébrité partisane risquent d’être rédhibitoires…Humour bien entendu, je vous laisse continuer à vous décrédibiliser et même si il en faudra du temps et des patients perdus, vous vivrez, je vous le souhaite, le constat de votre aveuglement.
Mince, avec tout ce que j’écris là peut être que ma neuro borréliose me titille à nouveau, j’attends vos progrès et soins Docteur Gentillini afin d’augmenter vos statistiques personnelles de guérison de cette maladie imaginaire (selon votre camp clairement exprimé) et cesser à mon tour de suivre votre exemple de dérapage de mes propos.
Revenons donc à nos moutons, cette séance à l’Académie de médecine.
Elle se clôtura sur une platitude scientifique avec le Docteur Bricker (si mes renseignements sont bons une fois de plus ?!), secrétaire (?) de l’Académie de Médecine. Il ménagea la chèvre et le choux car, sans aucun doute dans ce monde ou l’amitié et les renvois d’ascenseurs entre copains valent souvent plus qu’une remise en question au service des patients…, il doit être impensable de revenir sur de vieux concepts sans révolutionner les équilibres d’égos et de pouvoirs. Je ne vois que ça pour expliquer qu’il réaffirma, sans nier une nécessité de recherche approfondie, faisant fi de tout ce qui existe déjà chez nous et dans d’autres pays, sciemment ou par méconnaissance, une prépondérance telle une métastase du consensus de 2006. Sans doute pour permettre au dernier carré en retard sur leur temps de se ménager une porte de sortie quand leur manque de clairvoyance, de capacité à suivre les dernières évolutions scientifiques, de donner au patient le droit d’être entendu, diagnostiqué et soigné dans les meilleures conditions, ne passe pour un déni de soin, de pertes de chances au vu des séquelles (l’avenir montrera que ce n’est pas fini, la gronde monte loin des strasses de Paris)…bref de sortir en passant de la vaseline du trou moral dans lequel il se sont mis tout seuls et qui commence, ne leur en déplaise à se savoir via des associations bien actives et des médias à l’écoute, fort heureusement. Qui s’étonnera vu la prise en charge des malades lacunaire et inefficace, que ces derniers se jettent dans les bras de charlatans de tous types que vous dénoncez alors qu’ils sont issus de vos incuries…, mais là ou ça devient écoeurant c’est quand vous entretenez ce flou avec ceux de vos CONFRERES qui oeuvrent à les soigner sans glisser dans des travers que l’on peut voir via internet ! Une médecine de qualité, A L’ECOUTE et efficace, donnant des résultats et prenant en charge des patients de façon
convenable ne devrait de ce fait pas avoir à se plaindre d’une « concurrence », ou « d’activités parallèles » , ou vues comme telles !
Alors voilà, mon dégoût comme celui de l’assistance, montant devant le peu de résultats en termes de qualité attendues d’une telle institution, me faisant regretter mon déplacement vers la Capitale, j’ai essayé de m’exprimer en demandant la parole dix minutes afin de répondre à certaines de leurs questions et de pointer tout ce qui me semblait surprenant et incohérent de toute évidence dans ces exposés et sur cette problématique de borréliose.
Monsieur le président vous me fîtes une fin de non recevoir, la procédure étant de déposer les demandes avant. Comment effectivement ne pas vous permettre de vous « préparer » à toutes discussions afin de prévoir les évasives issues des questions sortant de vos lignes directrices.
Je suis donc descendu vous rejoindre dans « l’arène » Monsieur Pellerin, président de l’Académie. J’ai « remercié » comme expliqué ci-dessus le professeur Chritmann qui ne m’a pas reconnu…sans blague ! Ai serré la main, juste afin qu’il ne se sente pas seul, du professeur Peronne avec le sourire, et suis venu vers vous.
Après un bonjour et me reconnaissant, vous sentant agressé vous m’avez demandé de me calmer. Je vous ai rassuré sur le calme qui m’animait (je sais du haut du balcon, ma voix « fluette » porte même sans micro !). Je vous ai expliqué ne pas connaître, et elles ne vont pas de soi, les procédures permettant d’intervenir dans votre hémicycle ! Vous conviendrez que par rapport à la sauvagerie de l’intervention de votre collègue Gentillini…je fus « gentil »…, voir ridicule…mais je l’admets je ne suis pas académicien…
Vous m’avez fort gentiment expliqué la procédure parlant même d’indemniser mon déplacement la prochaine fois ! Je me suis permis de vous donner une réponse qui n’avait pas été donnée à une des questions posée à ma collègue concernant l’émergence des tiques et leurs maladies avec le réchauffement de la planète ? La question en elle-même n’est pas valable car comme pour lyme il n’y a pas plus de consensus sur ce fameux réchauffement. Alors avec une logique de terrain, je vous ai signalé qu’il n’y a jamais eu autant de tiques et de puces que ces deux dernières années après deux hivers doux…
Ensuite je vous ai expliqué ne pas comprendre des non sens si évidents dans « vos » protocoles que cela semblait surréaliste, prenant la doxycycline comme exemple de soins SECU pour la borréliose. Je vous ai affirmé que cet antibiotique ne pénétrait pas partout. Piqué au vif vous avez porté à ma connaissance avoir été infectiologue et en connaître un rayon sur les antibiotiques ! Affirmant et avec justesse que cet antibiotique pénétrait parfaitement en intra cellulaire ! Et vous aviez raison tout en me montrant que vous n’aviez pas compris le sens de ma question que j’ai reformulée comme ceci : cet antibiotique ne pénètre pas dans tous les « compartiments » corporels…et vous de renchérir : « en effet elle ne pénètre pas la barrière hémato-méningée » ! Hé oui cher collègue d’humaine ! Alors comment expliquer que ce sacro saint consensus Strasbourgeois et SECU là, prévoie pour la borréliose de Lyme avec l’assurance d’être efficace la prise en charge d’une NEURO-
BORRELIOSE ? Stupide de non sens. Je vous ai comparé cela à la situation d’un immeuble en feu où ça brûle de partout et où vous demandez aux pompiers d’intervenir sans aller éteindre le feu dans la cuisine, la buanderie et le sous sol…Et vous êtes tous, spécialistes que vous êtes, à vous demander comment se peut il qu’il y ait des rechutes et des non guérisons ? Vous n’avez pas pu me répondre ! Or c’est du bon sens de terrain que je ne retrouve quasi nulle part ! Pas un vétérinaire de rurale ne soignera une mammite par voie parentérale via des antibiotiques qui ne pénètrent pas dans les mamelles ! Or ici c’est de cela qu’il s’agit. En en parlant à un de mes stagiaires il me répondit « mais c’est de la connerie, ils sont stupides… » ; Il est encore étudiant ! Et pour cause voici un des point d’une stupidité sans fond parmi la grande quantité d’autres que j’aimerais un jour évoquer avec vous si après ce courrier vous avez encore envie de me recevoir au sein de votre institution ?!
Je vous ai demandé comment se fait il qu’il n’y ait aucune communication avec des professions comme la mienne ? Vous m’avez arrêté me signalant, à ma grande surprise (!!!), que l’académie a en son sein une dizaine de vétérinaires. Sont ils sortis des circuits depuis trop longtemps pour ne pas avoir été assez « éveillés » pour signaler à leurs collègues d’humaine qu’il existe sur le terrain depuis environ 10 ans un vaccin canin inactivé contre borrélia burgdorferi ? Vous m’avez dit l’ignorer.
Vous rendez vous compte, en quelques minutes tout ce qui est pointé comme incohérences majeures dans la prise en compte de cette maladie et imaginez ce que nous pourrions en dire tous en 2 heures ou une demi journée ! A pleurer !
L’autre constat qui me donne le tournis, c’est que je ne me suis jamais considéré comme pointu ni outre mesure intelligent et pourtant avec les schémas de raisonnements et de diagnostics que nos enseignants nous ont inculqués je puis pointer sans trop de soucis toutes les incohérences issues des certitudes d’une partie des élites ou considérées comme telles, intellectuelles médicales de notre pays ! Croyez vous que l’on puisse rester confiant dans de telles conditions ? Imaginez qu’un gamin via un simulateur de vol d’ordinateur qu’il manipule juste par plaisir puisse pointer des erreurs de pilotages d’un pilote professionnel ? Surréaliste !
Voilà je vais m’arrêter là, las et fatigué. J’ai pris sur moi de vous faire remonter ce qui bout à la base et compte sur le bon sens résiduel commun pour passer outre, des blocages d’individualités trop orgueilleuses que pour revenir sur leurs erreurs ! Et cela malgré que tout bon scientifique sait que la science progresse de « vérités provisoires » en « vérités provisoires ». Faut-il juste l’admettre au bon moment !
Recevez mesdames, messieurs mes salutations cordiales.
Dr Crigel Philippe.

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